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CERF VOLANT
DU BOUT DU MONDE
TEXTE DE MADELEINE CHARVET
TIRÉ DU FILM
"CERF VOLANT DU BOUT DU MONDE"
DE
ROGER PIGAUT ET ANTOINE TUDAL
HACHETTE
Les enfants du monde entier, quand ils marchent, regardent à terre
dans l'espoir d'y découvrir de ces " choses " que les grandes
personnes ne voient pas : un trèfle à quatre feuilles, une piécette
de monnaie, une bille, un caillou qui brille au soleil.
Et les enfants du monde entier, quand ils sont en vacances, couchés
dans l'herbe, que regardent-ils? Ils regardent le ciel. Et là aussi,
ils trouvent des " choses " qui échappent aux regards des
grandes personnes. Ils aperçoivent des oiseaux volant si haut qu'ils
finissent par disparaître, des avions si lointains qu'on n'entend plus
le bruit de leurs moteurs. Ils voient naître dans les nuages des monstres
étranges, des paysages extraordinaires, des montagnes prodigieuses
que le vent disperse en un instant.
C'est ainsi que des enfants indiens aperçurent un jour dans le ciel
bleu une " chose " qu'ils ne connaissaient pas.
" Quel peut bien être cet oiseau? se demandèrent-ils.
- Ce n'est pas un oiseau, reprit un autre, il avance sans battre des ailes...
"
" Ce ne peut être un avion ", pensa un enfant turc qui l'aperçut
quelques jours plus tard.
Des jeunes Grecs le voyant ensuite crurent qu'un parachute était accroché
derrière la " chose ". Une petite fille italienne la prit
pour une soucoupe volante.
Cependant de jour, de nuit, la " chose " poursuivait son vol. Des
enfants suisses la virent passer. Puis elle survola des villes de France,
des villages au clocher pointu, des forêts, des rivières.
Tant et si bien qu'elle arriva un jour au-dessus de Paris. Du Bois de Boulogne,
des enfants l'aperçurent.
" On dirait un planeur... ou un avion modèle réduit...
"
On la repéra au-dessus du Bois de Vincennes, du Jardin des plantes,
des Buttes-Chaumont, enfin de tous les endroits de Paris où des enfants
regardaient ce qui se passe dans le ciel.
" Si seulement " ça " pouvait se poser, qu'on sache
ce que c'est... ", pensaient tous ceux qui la voyaient passer.
Une nuit, finalement, comme si elle avait trouvé son but, un but qu'elle
aurait longtemps cherché, la " chose " se posa. Elle atterrit
sur la butte Montmartre, sur un très grand arbre, seul au milieu d'une
place.
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Avant de se coucher, Pierrot pose sur la commode au pied de son lit le grand
cerf-volant de soie. Il feuillette des livres, des atlas qui parlent de la
Chine. Il songe à ce pays lointain, se demandant comment il pourrait
bien aller faire la connaissance de ce nouvel ami Song. Il voudrait lui écrire,
le voir. Mais comment y parvenir? Nicole dort déjà dans le lit
voisin. D'ailleurs, elle est trop petite pour avoir des idées, Nicole.
" Elle a de la chance, elle n'a pas de soucis! " soupire-t-il.
Les yeux fixés sur le magicien, il se couche en murmurant :
" Si tu étais vraiment magique, tu pourrais m'aider, toi! "
Et voilà que les yeux de Sou Wou Kong se mirent à tourner dans
leurs orbites, ses paupières battirent.
" Sou Wou Kong! " appela Pierrot.
Le tissu du cerf-volant s'anima, le génie en descendit, fit quelques
cabrioles comme pour se dégourdir les jambes.
D'abord, il était tout petit. Puis il grandit progressivement et devint
finalement de la taille d'un homme. C'était vraiment le roi des magiciens!
D'un bond, il s'installa sur le pied du lit de Pierrot qui le regardait sans
aucune crainte. Son visage était peint comme celui d'un clown, ses
oreilles cachées par de gros pompons jaunes.
Il se mit à parler d'une curieuse voix nasillarde :
" Tu as demandé que je vienne te voir. Que puis-je faire pour
toi?
- Eh bien, il faut absolument que je réponde à un petit Chinois
qui m'a écrit de Pékin et je n'ai pas son adresse, je ne sais
comment faire... "
Pierrot expliqua l'histoire du cerf-volant, la bataille avec Bébert,
la lettre de Song.
" La seule chose à faire est d'aller en Chine toi-même,
décida Sou Wou Kong. Je ne vois pas d'autre moyen... "
A ces mots, Nicole se réveilla et demanda à son frère
de l'emmener aussi. Pierrot, lui, ne se voyait pas du tout arrivant en Chine
avec Nicole qui se perd tout le temps, qu'il faut tenir par la main ou porter
sur son dos...
" Jamais de la vie... Tu serais fatiguée... C'est trop loin pour
toi. la Chine. "
Sans se décourager, elle alla parler tout bas à l'oreille de
Sou Wou Kong.
" Écoute, monsieur, on dit que tu es très, très
fort... Tu ne pourrais pas dire à mon frère qu'il m'emmène
en Chine? "
Le magicien souffla dans la direction de Pierrot et aussitôt celui-ci
proposa :
" Nicole, si tu voulais bien venir en Chine avec moi, tu me ferais drôlement
plaisir... "
Toute contente, elle jeta un clin d'il de remerciement à Sou
Wou Kong et grimpa dans le lit de son frère qu'elle embrassa sur les
deux joues.
" Est-ce qu'il y a beaucoup de costumes brodés en Chine, monsieur?
" demande Pierrot.
Le magicien se met à rire et répond :
" Tu verras quand tu seras là-bas... Vous êtes prêts
à partir ? "
Et il se met à souffler, souffler... La chambre se remplit de vent,
de nuages blancs qui enveloppent le lit et finissent par l'emporter tout doucement.
La brise fait flotter les cheveux de Nicole qui, frileuse, se glisse sous
les couvertures. Accoudé au pied du lit, Pierrot écarquille
les yeux. Mais on ne voit rien que des nuages. Et le voyage dure longtemps...
longtemps...
" Oh! voilà le jour qui vient... Regarde, Pierrot, on descend...
"
En effet, le lit s'était arrêté.
" On doit être en panne. C'est impossible qu'on soit déjà
arrivés. "
Pourtant, sous le lit, il n'y avait plus de nuages, mais des petits pavés
gris, bien serrés.
Les enfants se trouvaient déposés au bas d'un gigantesque escalier
de pierre au bout duquel se dressait un immense palais rouge au double toit
de céramique jaune. Laissant Nicole près du lit, Pierrot, nu-pieds,
en pyjama, avançait extasié. Il ne cessait de répéter
:
" En Chine... On est en Chine... "
Silencieux et dignes, vêtus de somptueuses robes brodées, des
Chinois gravissaient eux aussi les marches de l'escalier. Pierrot s'en approcha
et leur demanda :
" Excusez-moi de vous déranger... Ne connaîtriez-vous pas
un petit garçon qui s'appelle Song Tsiao Tsing? "
Mais personne ne lui répondit et il continua à se diriger vers
l'entrée du palais en répétant toujours la même
question. Les portes s'ouvrirent alors pour livrer passage à un prodigieux
cortège au milieu duquel se trouvait un jeune garçon revêtu
d'ornements dorés. Au lieu de répondre à la question
que Pierrot lui posa bien poliment, il fit un geste de la main et tous les
gardes se dirigèrent vers l'étranger, le menaçant de
leurs lances.
Affolé, Pierrot protesta :
" Mais, je n'ai rien fait de mal... Je cherche seulement Song de Pékin...
Song Tsiao Tsing... "
Poursuivi par les gardes, il se sauva en courant, trébucha, tomba en
appelant :
" Sou Wou Kong!
- Eh bien, me voilà, que puis-je faire pour toi ? "
Pierrot se releva. Il aperçut le magicien perché dans un arbre.
D'un air assez mécontent, celui-ci demanda :
" Pourquoi me déranges-tu ?
- Ces hommes en tuniques voulaient me couper la tête avec leurs hallebardes.
- Tu avais voulu voir des gens habillés de broderies d'or, n'est-ce
pas? Il n'y a que les empereurs d'autrefois qui s'habillaient ainsi.
- Je ne veux pas des empereurs, proteste Pierrot... Je veux trouver Song,
pour qu'il devienne mon ami.
- Mon petit garçon, un ami, cela ne se trouve pas. Un ami, ça
se mérite. Tu es en Chine, à Pékin, c'est déjà
quelque chose, n'est-ce pas ? "
Et devant l'air désappointé de Pierrot, il ajoute :
" Tiens, prends toujours cette bille magique, elle pourra t'aider. "
Sou Wou Kong sort de sa poche une grosse bille de verre sur laquelle il souffle
avant de la remettre à Pierrot et de disparaître.
Pierrot regarde autour de lui. Plus de palais, plus de gardes, plus même
de lit. Il est tout habillé, seul dans une grande forêt.
" Nicole, où es-tu ? "
Il la cherche partout derrière les arbres, il marche dans un demi-brouillard
en appelant :
" Nicole, Nicole... "
Personne ne lui répond. Cette forêt est un vrai désert.
Désespéré, il s'adresse à sa bille, la jette en
l'air et la rattrape.
" Nicole ! "
Et Nicole apparut, tranquillement assise sur un tronc d'arbre. Elle était
tout habillée, elle aussi, et jouait avec un petit Chinois de son âge.
" Allez, viens, Nicole, il faut retrouver Song. "
Tenant sa sur par la main, il continua à marcher. Peu à
peu, la forêt se transforma en une immense avenue où passaient
des Chinois par centaines, par milliers. Ceux-là n'étaient pas
habillés de vêtements brodés. Ils portaient des pantalons
et des chemises, des jupes et des chandails. Mais ils parlaient chinois et
c'était bien gênant. Pierrot avançait en répétant
toujours la même question :
" Pouvez-vous me dire où habite Song? Song Tsiao Tsing ? "
Les gens, pressés, le regardaient à peine et continuaient leur
chemin.
Enfin, Pierrot et Nicole rencontrèrent une bande d'enfants chinois.
Même quand ils ne parlent pas la même langue, les enfants de tous
les pays se comprennent un peu. Ils se comprennent en tout cas pour jouer
ensemble et pour s'aider. Pierrot sortit de sa poche la fameuse lettre en
chinois et la fit lire à ses nouveaux amis. Ils se rendirent compte
tout de suite que Pierrot devait absolument retrouver Song pour qui il était
venu de l'autre bout du monde. Et ils eurent une idée merveilleuse.
Ils allèrent chercher une petite fille chinoise qui parlait aussi le
français : elle s'appelait Monique.
Tout de suite, elle leur dit :
" Mes amis m'ont tout expliqué. On va tous se mettre à
vous aider à retrouver Song. Seulement, c'est difficile, parce qu'il
faudrait avoir son adresse. "
A ce moment, Pierrot aperçut parmi la foule des Chinois autour de lui
quelqu'un qui ricanait... C'était Bébert lui-même, en
Chine lui aussi, qui disparut en criant :
" Tu ne la retrouveras jamais, l'adresse... jamais... "
Le voyant découragé, les jeunes Chinois entourèrent Pierrot.
A eux tous, ils trouveraient sûrement un moyen de l'aider. Ils parlaient
entre eux, très vite, dans leur langue étrange. Tout à
coup, Monique annonça :
" On va appeler Song à la radio, il nous entendra certainement.
"
Elle les emmena vers un grand bâtiment moderne qui est la Centrale
de la Radio des enfants. Tous les employés sont des enfants. Monique
parla aux uns et aux autres, tous sourirent à Pierrot et à Nicole,
tous étaient décidés à les aider dans leur recherche.
Finalement, Monique arriva au poste émetteur et demanda à la
petite speakerine d'appeler Song.
Dans les jardins publics, les cours de récréation des écoles,
le long des avenues, sur les embarcadères du fleuve, se trouvaient
des haut-parleurs qui diffusaient les émissions de la radio enfantine.
La petite fille commença à parler dans le microphone. Elle expliqua
aux enfants de Pékin que Pierrot était venu de France pour trouver
l'ami qui lui avait envoyé son cerf-volant. Bien entendu, Pierrot ne
comprenait rien. Seulement, de temps en temps, il reconnaissait les mots :
" Song Tsiao Tsing... "
Un autre appareil s'alluma... La petite fille saisit un récepteur et
déclara :
" Il est là, dehors, dans le jardin. "
Aussitôt, Pierrot et ses amis se précipitent à la rencontre
de Song...
Mais, la cour était déserte. Seul, appuyé contre un arbre,
se trouvait un étudiant, la veste jetée négligemment
sur les épaules, un livre à la main. II fut tout surpris de
se trouver entouré d'une foule d'enfants qui lui demandaient son nom.
Pierrot restait à l'écart. Il savait bien, lui, que ce ne pouvait
être Song... Song avait écrit qu'il avait onze ans, comme Pierrot,
justement.
Un éclat de rire part d'un arbre voisin. " Song... Enfin... "
Non, ce n'est pas Song... Perché en haut d'un arbre, c'est encore Bébert
qui se moque de Pierrot. Vêtu de sa même culotte trop courte,
de son maillot rouge, il brandit la queue du cerf-volant en criant :
" Tu ne l'auras jamais, tu m'entends, jamais... "
Et il saute en bas de l'arbre.
" Cette fois, tu ne nous échapperas pas... "
Pierrot expliqua aux autres qui était Bébert et comment il avait
l'adresse de Song. Tous se lancèrent à sa poursuite, se dispersant
à travers les rues de la ville. Pierrot passa dans les larges avenues
modernes qui longent le fleuve, entre les bâtiments tout neufs des universités,
des instituts, des écoles.
Toujours, les avenues fourmillaient de gens vêtus de chemises flottantes
et de pantalons où dominait la couleur bleue.
Mais le maillot rouge de Bébert se perdait parmi les costumes rouges
des enfants chinois. Bébert s'était engagé dans une rue
qui devenait maintenant beaucoup plus étroite. Des ruelles y débouchaient
et Pierrot se demandait dans laquelle Bébert avait bien pu s'engager.
A bout de souffle il s'adressa à un vieux marchand qui, installé
au bord du chemin, offrait aux passants ses poissons d'or porte-bonheur.
" Pardon, monsieur, vous n'auriez pas vu un petit garçon avec
un maillot rouge ? "
Malheureusement, le marchand ne comprenait pas le français. Il regarda
Pierrot en souriant, mais il ne pouvait rien pour lui : il ne pouvait que
lui offrir ses poissons porte-bonheur.
" Elle m'avait sauvé la vie, vous comprenez ", expliqua
Pierrot couché dans l'herbe du " terrain " tandis qu'il racontait
à ses amis le merveilleux rêve qu'il avait fait. C'était
un rêve si extraordinaire, si vivant, que Pierrot avait la sensation
de l'avoir vécu. Et ses amis qui l'écoutaient avaient eux aussi
l'impression qu'il était vraiment allé en Chine avec Nicole,
qu'il avait réussi à faire disparaître Bébert à
l'aide de la bille magique.
Au moment même où l'on parle de lui, Bébert arrive, bien
vivant...
" Fouillez-le, s'écrie Pierrot. Cette fois, il ne nous échappera
pas.
- Lâchez-moi, proteste Bébert en se débattant. Regardez
plutôt ce que je vous apporte. "
Et il sort de sa poche une lettre-avion portant l'adresse de Song Tsiao Tsing.
Bébert a appris toute l'histoire du cerf-volant par l'antiquaire chez
qui il avait vu entrer Pierrot. Pour gagner du temps et se racheter de sa
méchanceté, il a composé avec le Chinois une réponse
à Song.
C'est cette lettre qu'il apporte.
" Signe-la, toi, Pierrot. C'est toi qui as trouvé le cerf-volant,
c'est toi l'ami de Song. "
On serre la main de Bébert, on se réconcilie. Et tous ensemble,
ils vont mettre à la boîte la lettre qui raconte à Song
qu'il a de nouveaux amis là-bas, en France.
" Et le cerf-volant, si on le faisait voler? propose l'un des enfants.
- Ce serait bien si on y mettait aussi une lettre et qu'on le laisse partir
dans le vent, suggère Pierrot...
- Pour qu'il nous fasse de nouveaux amis.
- D'accord... C'est toi qui écriras la lettre, Pierrot... Tu pourras
parler de ton ami Song...
- Mais, au fait, Song, dans ton rêve, est-ce que tu as fini par le rencontrer
? "
Tous, y compris Bébert, se groupèrent de nouveau autour de Pierrot
qui, les yeux perdus dans le ciel, poursuivait son voyage en Chine.
" Eh bien, oui, je l'ai vu. Et j'ai tout de suite su qu'il était
mon ami. "
De nouveau, à haute voix, Pierrot revivait son rêve. Il se retrouvait
sur la terrasse du palais d'été. Débarrassé de
l'empereur et des gardes, il avait saisi Nicole par la main et dévalé
au bas de la colline. Ils étaient parvenus à une immense avenue
remplie d'enfants. C'était le jour de la fête des cerfs-volants
et tous couraient contre le vent, une ficelle à la main. Le ciel était
rempli de ces immenses oiseaux de toutes couleurs. Pierrot et Nicole ne savaient
plus où regarder, où chercher Song parmi cette foule multicolore.
Tout à coup, ils aperçurent haut dans le ciel Sou Wou Kong,
un cerf-volant pareil à celui qui était arrivé à
Montmartre. Et à terre, tenant la ficelle, un garçon de onze
ans environ, sympathique et souriant. Pierrot s'approcha de lui et demanda
:
Émerveillés par ce récit, espérant que la
même aventure leur arrivera, les garçons de Montmartre tous ensemble
se mirent à écrire une lettre. Pierrot, toujours perdu dans
son rêve, la leur dicta :
" Enfant de n'importe où, si tu trouves cet oiseau, cela veut
dire que tu as des amis quelque part dans le monde, qui attendent de te connaître...
"
Et comme Song, ils la confièrent au grand cerf-volant qu'ils lâchèrent
dans le ciel. Longtemps, ils le suivirent des yeux, jusqu'à ce qu'il
se perdît dans les nuages.
Quelque part ailleurs, dans le monde, des enfants couchés dans l'herbe
regardent le ciel. Eux aussi, ils espèrent quelque chose... Ils attendent
que, sur les ailes d'un oiseau inconnu, le vent leur apporte
UN MESSAGE D'AMITIÉ.
Un film plein de charme et de poésie, dont l'histoire est entièrement
centrée sur un cerf-volant.
Des poulbots à la Prévert découvre la fraternité.